Y'a pas photo...
Regardez d'abord ce portrait, puis celui-là,
Ces très fidèles peintures de deux frères :
Voyez quelle grâce était sise en ce visage,
(...) Et voyez ce qui suit.
William Shakespeare, Hamlet, III, 4
Jacques Attali faisait justement remarquer récemment que ce n'est pas seulement la saison de la fraise des bois, mais également la génération Mitterrand. Tous les présidentiables d'aujourd'hui ont passé par son cabinet, et le président de la République d'hier avait conscience de former les cadres du Parti socialiste du lendemain. Et l'histoire a montré que le PS en est aux lendemains qui déchantent...
De là à spéculer que M. Mitterrand qui, au tréfond de son âme, n'était pas plus socialiste que moi, et qui avait un grand sens de l'humour, avait formé ces jeunes loups ambitieux en sachant pertinemment qu'ils s'entre-déchireraient avec acharnement, disqualifiant ainsi le PS et ses idées pour une génération, et faisant d'autant plus apparaître dans l'imaginaire collectif de la gauche l'ancien président comme une figure tutélaire de nouveau Blum, l'unificateur, l'homme providentiel.
Bien entendu, je n'ai rien que mon sens de l'humour tout aussi perverti pour soutenir cette théorie saugrenue, mais elle me plaît tellement que je vais la considérer comme vraie, et la répéter à qui voudra m'entendre.
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