Nihil Nove

07 novembre 2005

Les émeutes de 2005

Tout comme Jacques Chirac, le président de la République, j'ai mis longtemps à réagir aux émeutes qui secouent la région parisienne et d'autres banlieues « défavorisées » du pays. Cela faisait des années que les français qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre s'attendaient à un évènement dans ce genre. Les causes en sont évidentes.

La complaisance

Encore aujourd'hui, dans la nouvelle formule du Monde (je n'ai pas d'autre raison de le lire), un article absolvait ces « jeunes », prétendument désorganisés et sans motivation, de leurs crimes et délits, et demandait comme réponse plus d'aides publiques. Alors que la police vient de découvrir à Évreux une vraie usine de fabrication de cocktails Molotov, que les bandes de casseurs se coordinent par téléphones portables pour échapper à la police, il est indéniable que la société à affaire à des groupes organisés, méthodiques, et destructeurs.

L'État a arrêté de poursuivre les vols, agressions, cambriolages et destructions de biens. Chacun d'entre nous à une anecdote à raconter. J'ai vu les jeunes roumains découper un parcmètre au tournevis pour en extraire les pièces, sans réaction d'aucun citoyen autour d'eux, se faire attraper par la police, qui l'ont relâchés avec un avertissement. J'ai été cambriolé. Peut-être qu'il y a surpeuplage des prisons et submergement de la justice, mais il est intolérables que presque tous les vols et agressions soient aujourd'hui dépénalisés. Lorsque l'État arrête de respecter le droit, il ne doit pas s'étonner qu'il en aille de même pour sa population.

L'exclusion

Êtes-vous jamais allé dans une cité? Moi oui. Ces barres qui enferment l'horizon sont désespérantes, littéralement. Il ne faut pas s'étonner que, grandissant dans cet environnement de déshérence et de chômage, les jeunes gens aient envie de se flinguer, ou de flinguer les autres. Seulement, ce qui est vraiment criminel, c'est que l'État entretient cette situation.

Les « jeunes des cités » sont-ils pauvres? Pas vraiment. Ils ont des téléphones portables, des voitures, ils s'habillent à une certaine mode. A part les caïds, ils ne vivent pas vraiment de trafics. Surtout de subventions.

C'est notre système de protection sociale, qui dissuade les patrons d'engager un employé qu'ils ne pourront renvoyer et crée du chômage, qui provoque le manque de perspectives. C'est notre système de subventions qui les entretient dans ces limbes, hors de la clandestinité, hors de la société. C'est notre système de bureaucratie qui gère avec minutie l'agencement architectural des HLM mais ne se préoccupe pas des gens qui les habitent qui crée ce bouillon de culture de sédition armée.

Pour changer les banlieues, pour ramener ces émeutiers dans le droit chemin, ils faut qu'ils trouvent du boulot, des formations. Et pour ça, il faut permettre aux entreprises d'assurer la vie économique du pays, en baissant les impôts et en réformant le Code du travail.

Ca serait un bon début.

2 Comments:

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