Nihil Nove

13 janvier 2006

La rencontre entre Sarkozy et le peuple

Certes, l'élection présidentielle n'est pas la rencontre entre un homme et un peuple, phrase idiote qu'on a ressorti un jour des élucubrations des romantiques allemands du XIXème siècle pour s'en servir comme instrument contre Nicolas Sarkozy.

Celui-ci l'a d'ailleurs montré. Il souhaite en effet, comme on l'a trop craint, faire passer en douce par le Parlement des rondelles de Constitution européenne. (Nouvel Observateur) C'est scandaleux!

Quoi qu'on pense de ce Traité, il est aberrant que dans une République où la souveraineté nationale appartient au peuple (art. 3 de notre Constitution à nous), on puisse aller contre sa volonté clairement exprimée. Certes, ce serait bien si l'Union européenne avait une présidence qui dure plus longtemps et nommée de manière plus rationnelle (c'était bien le seul avantage du Traité), mais le peuple français a dit non.

Alors, vivons-nous dans une démocratie, ou dans une aristocratie?

M. Sarkozy est un homme pragmatique avant tout. Les gouvernements nationaux, en particulier de France et des Pays-Bas, recoivent énormément de pression en ce moment de Bruxelles pour faire passer ce traiter en douce. Il ne fait probablement que lâcher du lest.

Mais s'il se retrouve à l'Elysée en 2007, il faudra qu'il prenne plus d'assurance! Si ce n'est pour tenir la dragée haute à la Commission européenne, au moins à la CGT...