Nihil Nove

20 décembre 2005

L'éducation, clé de l'assimilation

Cette tribune de Valeurs actuelles pose bien le problème de l'assimilation en France. Pour cela, il n'y a qu'une manière de réussir: l'éducation. Une éducation aveugle et égalitaire, qui permet à chacun de se construire selon sa vocation.

Le matin, après avoir chanté la Marseillaise dans la cour, les élèves s'installent dans de grandes classes de plus de 40 élèves, et apprennent par coeur des fables de La Fontaine, font des mathématiques (beaucoup de mathématiques, pas besoin d'avoir des parents qui parlent français pour être bon en maths), de la grammaire, de l'histoire et de l'éducation civique qui les rende fiers d'être français. Ils étudient tous sur des ordinateurs portables, à 85 euros par élève, c'est gratuit. L'après-midi, comme en Finlande, les grandes classes des cours magistraux sont réparties en petits groupes de soutien, de 4 ou 7 élèves, dans les matières difficiles. Ensuite, après-midi libre, avec centre aéré pour les enfants dont les parents travaillent (et qui peuvent se le payer avec des bons de l'Etat). Des bourses pour des enfants doués, comme sous la IIIème République. Des places, des places, des places et de l'argent, beaucoup d'argent, pour les enfants handicapés, comme en Suède. La pension pour les élèves difficiles ; ça vaut mieux que la prison plus tard.

C'est pas compliqué. Et en même temps c'est si compliqué! C'est compliqué parce qu'il y a des mammouths. C'est compliqué parce qu'il y a des mythes incapacitants, sur les petites classes, sur les devoirs à la maison, sur le temps passé à l'école. C'est compliqué, surtout, parce qu'être fier d'être français, et vouloir rendre les autres fiers d'être français, aujourd'hui, c'est tabou. Mais il faudra en passer par là un jour ou, de 21 avrils en Clichy-sous-Bois, se ruer vers le précipice...